Les témoignages divergent, mais une certitude demeure et fait l’unanimité : c’est une bagarre hors normes, car mettant en cause des dizaines de personnes avec une violence inouïe, qui a éclaté la nuit dernière à la fermeture des établissements, sur le front de mer d’Argelès-plage, à proximité du fameux « Carré » (chasse gardée des vendeurs de shit qui semblent exercer leur activité en toute impunité) au Centre-plage.
Selon des riverains qui racontent « une véritable scène d’émeute », il y aurait eu une bonne douzaine de blessés, certains d’entre eux plus ou moins sérieusement : l’employé d’un bar, par exemple, qui a tenté de porter secours à la clientèle a même eu à subir 58 points de suture !
Il semblerait que ce soit un refus d’obtenir une cigarette à la terrasse d’un bar-restaurant qui soit à l’origine de cette bagarre spectaculaire. A partir de là, un important groupe de jeunes banlieusards (une trentaine d’individus) se seraient regroupés et, après s’être armés de tessons de bouteilles récupérées dans un conteneurs de verres situé à proximité du « Carré », auraient défié d’autres jeunes à la sortie des établissements implantés sur le front de mer.
Un témoin décrit « une pluie de bouteilles » qui s’est alors abattue sur les consommateurs : « Très franchement, j’ai été choqué par la violence de ces groupes qui ont agi de concert, comme s’ils s’y étaient préparés… Cela a duré une demi-heure, les bouteilles en verre explosaient de partout, c’est une chance qu’il n’y ait pas eu de mort ! ».
Ces dernières quarante-huit heures du mois d’août risquent d’être particulièrement torrides. En effet, chaque année, à chaque fin de haute saison estivale, c’est le même refrain : des bandes venues des banlieues des grandes agglomérations françaises ne peuvent s’empêcher de signer leur départ à leur manière pour en découdre avec le temps des vacances : en cassant, en vandalisant, en taguant… et, parfois aussi, mais plus rarement fort heureusement, en agressant. Les esprits s’échauffent d’autant plus que certains de ces « sauvageons » n’ayant plus un euro en poche pour prendre le train du retour, afin de rentrer au bercail, n’ont d’autres solutions que de sombrer dans la délinquance « pour s’arracher »…
Il est d’ailleurs étonnant, soupire un riverain, « Que des mesures spéciales ne soient pas prises pour faire face à ce phénomène connu et reconnu de tous, localement, plutôt que de dire dans deux jours ils seront partis !… ».