Relevé sur le net…
(par Marie-Anne Gairaud – Journal Le Parisien)
Paris (18e), ce samedi. Une quarantaine de personnes ont manifesté pour protester contre un projet de construction d’immeubles rue Muller
-« Des bains pas des parpaings ! » Ce samedi en fin de matinée, une quarantaine de riverains, réunis à l’appel du collectif « Sauvons Montmartre », ont organisé une manifestation sous les fenêtres de la mairie du 18e arrondissement de Paris.
Ces habitants et voisins de la rue Muller sont vent debout contre un promoteur qui prévoit la construction d’un édifice dans la cour intérieure de onze immeubles des rues Chevalier-de-la-Barre, Muller, Feutrier et Ramey, rasant au passage un laboratoire photo de renommée internationale. « Ils prévoient une construction sur des terrains mouvants. C’est inadmissible! Sans parler des vis-à-vis que les riverains auront à subir avec les nouveaux appartements », enrage Annie, une manifestante.
Le collectif demande ni plus ni moins à la mairie de retirer le permis de construire qu’elle a attribué. « Ils peuvent encore le faire jusqu’au 24 mars s’il y a des irrégularités et selon nous, il y en a ! », assure Olivier Menez, qui anime le collectif de riverains en colère.
Les habitants s’étonnent ainsi que la demande de permis n’ait pas mentionné la disparition des bains douches et de leur verrière du XIXe siècle et qu’aucune étude préalable n’ait été réalisée sur la solidité des sols. « Nous sommes sur une carrière, il y a des risques de fissures sur les immeubles ! », insiste Olivier. « J’espère que la mairie nous entendra. Il faut privilégier la qualité de vie à la bétonisation », insiste toujours à l’hygiaphone le député Agir de la circonscription, Pierre-Yves Bournazel, sous les applaudissements du collectif. « On ne peut pas d’un côté parler du réchauffement climatique et de l’autre continuer comme avant ! », renchérit Emile Meunier, élu EELV du 18e.
«Ce projet mérite d’être retravaillé»
Lors du dernier Conseil de Paris, le projet immobilier a été débattu en séance suite aux vœux déposés par l’opposition de droite et les écologistes. « Ce projet est inopportun et mérite d’être retravaillé », a convenu Emmanuel Grégoire, maire-adjoint de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, chargé de l’urbanisme.
Désormais, les riverains attendent des actes. « Nous demandons à la maire de Paris qui parle sans cesse de plus de végétalisation d’être plus cohérente entre son discours et son action. S’ils acceptent ce projet, c’est leur choix, mais qu’ils l’assument », maugrée un manifestant.
Marie-Anne Gairaud, Le Parisien
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Et pendant ce temps, plus près de chez nous, à Argelès-plage…
A Argelès-plage (territoire de la commune d’Argelès-sur-Mer), depuis l’arrivée de la nouvelle municipalité, les programmes immobiliers fleurissent (presque) à tous les coins de rues ! A ce sujet, on aimerait bien connaître la position de Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie/ Pyrénées-Méditerranée, laquelle est propriétaire d’une résidence secondaire familiale à Argelès-plage, justement dans le quartier situé au coeur d’une scandaleuse bétonisation qui défigure la station, et dont la vice-présidente la plus proche, Agnès Langevine, estampillée écologiste, est Catalane… La totale, quoi !